Le gouvernement entend procéder à une vente du terrain de l’ancienne papetière Smurfit-Stone, mais le député libéral René Legacy déplore l’absence de financement prévu cette année pour nettoyer le site si personne ne veut acheter ces terrains.

Le ministre des Finances, Ernie Steeves, a récemment affirmé que le gouvernement procédera à une vente des terrains de l’ancienne papetière Smurfit-Stone, à Bathurst.

Il est toujours possible que personne ne se porte acheteur de la propriété, qui est abandonnée depuis la fermeture de l’usine en 2005. Le cas échéant, il appartiendrait toujours à la province.

C’est cette possibilité qui inquiète le député libéral de Bathurst Ouest-Beresford, René Legacy. Il déplore que le gouvernement n’a pas prévu d’argent pour nettoyer le site en 2024-2025 si le terrain demeure dans les actifs de la province.

«J’ai essayé à plusieurs reprises de demander à différents ministères s’il y avait des fonds budgétés pour le nettoyage du site cette année, […] sans succès, il n’y a aucun ministère qui l’a», a-t-il affirmé mercredi, lors d’une réunion du comité permanent des prévisions budgétaires.

Le député a appris, lors d’une réunion avec des représentants du gouvernement, que la Société de développement régional (SDR) peut verser des fonds à un éventuel projet de développement à cet endroit.

Le ministre responsable de la SDR, Réjean Savoie, a toutefois confirmé mercredi que l’organisme n’a pas d’argent pour nettoyer les lieux cette année à moins que quelqu’un se porte acheteur et entame un projet de développement.

«La SDR n’a pas de financement pour un nettoyage comme cela.»

Pour l’instant, le plan du gouvernement semble reposer sur l’idée que quelqu’un se portera acheteur de cette propriété délabrée.

René Legacy rappelle qu’il n’y a pas eu d’intérêt pour l’achat du terrain ces dernières années. «Je ne veux pas donner de prédiction, mais ça fait quand même longtemps que le terrain est à vendre et il n’y a pas eu de preneur. Dans la condition actuelle du terrain et avec les coûts de développement qui existent pour les développeurs, j’ai de la misère à croire qu’il y aurait énormément d’intérêt.»

Selon lui, il va falloir «un peu de travail» de la part des ministères et agences du gouvernement pour que le dossier avance.

Blaine Higgs a indiqué qu’il serait prématuré de prévoir du financement pour le nettoyage puisque la province tente encore de déterminer la meilleure façon d’utiliser le site.

Décontamination partielle

Le site de l’usine a déjà fait l’objet d’études pour évaluer le coût de sa remise en état.

Ces coûts ont été évalués entre 12 et 16 millions $. Or, le premier ministre Blaine Higgs a fait savoir mercredi que ces coûts pourraient être réduits ou évités selon l’usage du territoire.

M. Higgs a affirmé qu’il faut d’abord s’assurer que le site soit sécuritaire pour les gens des environs. Mais il ajoute qu’une décontamination complète n’est peut-être pas nécessaire.

«S’il y a un endroit où [la contamination] s’écoule dans une rivière, ça doit être corrigé. Mais on me dit qu’il n’y a pas de problème d’écoulement sur ce site.»

Il affirme par exemple que si on décide d’installer un stationnement sur ce terrain, il ne sera probablement pas nécessaire d’enlever le sol contaminé.

René Legacy est d’accord avec le premier ministre sur ce point.

Il affirme que l’étude qui a estimé un coût de décontamination de 12 millions $ prenait pour acquis que le site serait utilisé comme sentier vert.

«Donc essentiellement, si on pense qu’il va y avoir une usine, un centre d’achats ou un édifice mais qu’on ne plantera pas du gazon là, c’est des sous qu’on peut sauver.»

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